Le meurtre brutal d’un pasteur en Inde devant sa belle-fille traumatisée sème la terreur chez les chrétiens
« J’ai été obligée de le voir se faire tuer. Je me sentais totalement impuissante. Chaque fois que je pense à ce qui s’est passé, je suis remplie de chagrin et de douleur. Cette attaque était préméditée et a semé la peur parmi tous les chrétiens locaux. »
Le pasteur Yalam Timothy Shankar a été brutalement assassiné le 17 mars 2022 vers 20h30, dans le Chhattisgarh en Inde. Sa belle-fille, qui a dû assister au drame, est traumatisée. Elle témoigne auprès de la British Asian Christian Association.
Ce jour-là, six hommes sont venus chez lui et l’ont forcé à sortir de la maison. Une fois dehors, ils l’ont insulté, lui ont reproché sa foi chrétienne et l’ont battu. Les assaillants lui ont alors attaché les bras dans le dos, l’ont forcé à s’agenouiller, puis l’ont tué de deux balles dans la poitrine.
Cette attaque s’est déroulée devant des témoins, qui ont fui la violence de la scène.
Les assaillants ont ensuite pris la fuite, mais l’un d’eux est revenu sur les lieux. Voulant s’assurer de la mort du pasteur, il a poignardé son cadavre.
Sa belle-fille, inconsolable, explique que Yalam Shankar n’avait rien fait de mal mais que son ministère d’évangélisation déplaisait aux extrémistes hindous locaux.
« J’ai été obligée de le voir se faire tuer. Je me sentais totalement impuissante. Chaque fois que je pense à ce qui s’est passé, je suis remplie de chagrin et de douleur. Cette attaque était préméditée et a semé la peur parmi tous les chrétiens locaux. »
Plus de 1000 personnes se sont rendus le 18 mars à l’enterrement du pasteur Shankar.
La belle-fille du pasteur déplore le fait que la police locale n’ait aucune piste et les meurtriers échapperont probablement à la justice.
L’organisation International Christian Concern dénonce le fait que « la normalisation de l’hostilité sociale contre les minorités religieuses » soit « un facteur critique du déclin de la liberté religieuse en Inde ».
M.C.